17 janv. 2010

Partir... oui, mais pour mieux revenir

C’est l'histoire d’un jeune étudiant plus si jeune que ça qui arrive à la fin de sa formation et qui se dit qu’il n’est pas encore prêt à passer à l’étape suivante, celle de la grande vie : travailler, s’installer, avoir des responsabilités et accessoirement y faire face… bref, se ranger, faire comme les grands, être un adulte.

Il regarde en arrière et se dit qu’il a déjà beaucoup grandi. Mais là, c’est vraiment trop en demander d’un coup d’un seul. Si la formation théorique est maintenant finie, la formation pratique est encore en cours avant de pouvoir affronter la grande vie sereinement.

Après tout chacun son rythme ! Personne n’est formaté pour éclore tout pile au bon moment. Mieux vaut tard que jamais. Et mieux vaut sans doute un peu plus tard que beaucoup trop tôt. Ce doit être affreux d’être adulte avant l’heure. Imaginez un petit bonhomme de 22 ans marié, un petit en attente, un costard déjà bien usé, des responsabilités à n’en plus finir, un regard sérieux et déterminé collé au visage… Jean Sarkozy pour ne pas le nommer symbolise pour notre étudiant de 24 ans tout ce qu’il est content de ne pas être devenu.

Paradoxalement, il aura fallu 5 ans d’études plutôt réussies et 22 mois de stage concluant pour arriver au constat qu’il est encore trop tôt. Trop tôt mais certainement pas trop tard. Il est encore temps de se préparer, de se découvrir, de se tester pendant qu’on est encore jeune et qu’on peut changer. Après, il sera trop tard.

C’est donc l’histoire d’un jeune étudiant, ou d’un jeune tout court, qui décide de partir. Partir pour découvrir, écouter, apprendre. Partir pour bousculer les idées préconçues, casser un mode de vie et de pensée stéréotypé, se remettre en question. Partir pour profiter d’être jeune, insouciant, plein de projets fous et d’audaces. Partir pour essayer d’aller voir ce qu’il y a au fond des choses et en ressortir neuf. Partir pour élargir son champ de vision, pour se mettre en danger, pour aller à l’essentiel. Partir pour se construire et mieux revenir.

Pilou - Novembre 2009

(en photo, le demanagement de Chambery)

Aucun commentaire: