12 mai 2010

Et si Desproges parlait du voyage?


Et si Desproges parlait de voyage?

Comme je suis fan inconditionnel de cet humoriste hilarant, bien que cancéreux, et surtout admiratif devant sa liberté à se moquer du juif comme du bougnoul sans qu'on le bannisse de la scène public aux cris de "haaaaaaa pas beau le racisme, caca boudin ton humour, tu fais bobo à l'identité nationale", je voudrai m'essayer à l'exercice desprogiens dont la beauté réside autant dans le maniement irréprochable de la langue française que dans les longue phrase envirgulée dont on à oublier le début.

Ainsi, « qui est tu, toi, voyageur? » se demanderai Desproges. N’As-tu pas d'autre prétention que de nous casser les bonbons lors des diners où c'est bien de briller, en nous racontant je ne sais quelle pratique zoulou ou le charme dépaysant des Places du Peuple Turkmènes.

Il faut savoir que le voyage fut inventé au 19 siècle par des bourgeois qui, nostalgique des campagne napoléoniennes, s'aperçurent que c’était plus facile de besogner la bourgeoise, qui à l’époque devenait malheureusement plus cultivée, lorsqu'ils avaient une ou deux aventures à leur narrer.

Aujourd'hui le voyage n'épargne personne, mais les premiers touchés sont les jeunes. Ce ne serai pas la première preuve de stupidité que cette catégorie de la population aussi écervelé que plein d'idéaux puérils, nous fournis. Il veulent donc partir au loin parce que blablabla les rencontres, patatipatata la découverte des cultures, et pouet pouet fuir la société.

Mais sais tu, jeune irresponsable, que c'est extrêmement égoïste de profiter encore un peu plus longtemps de l'argent de tes parents pour un caprice infondé au lieu d'aller chez le coiffeur et commencer à cotiser pour leur retraites?

Et puis qu'est ce que c'est que cette manie auto-suffisante de "faire" des endroits? Oserait tu, sombre crétin, insinuer que ta visite en 3h30 montre en main du Machi Pichu avec pause Coca, photo souvenir et interrogations philosophique de type "haaa mais comment qu'ils ont fait pour monter tout ces cailloux ici", te permette de maîtriser tout les mystères, les légende et les civilisation qui continuerons à turlupiner 10 générations d'Indiana Jones en blouse blanche, à tel point que tu affirme avoir "fait" le Machu Pichu?

Il faut rajouter que les étrangers qui voyages chez nous ont ,eux , encore la chance de tomber sur des français. Alors, qu'en toute logique, si nous français, voyageons, nous ne tombons que sur des étrangers...et pires, certains sont arabes!
Jeunes, il faut que vous sachiez, et pas seulement dans la colle, l'enseignement de Lafontaine. L'empoudré à bigoudi de Louis XIV, nous a déjà démontré à l'aide d'un tortue et de deux canard que voyager n’est pas toujours une bonne idées, surtout quand chez nous, c'est mieux. C’est en France qu’il y a la vraie culture! A quoi bon partir pout trouver moins bien? Imaginez si Victor Hugo avait lu Le tour du monde en 80 jours de Racine et était parti voyager au lieu d'écrire Les femmes savantes?

Enfin, pourquoi pensez vous si souvent vivre des expériences uniques. Etes vous stupides au point de croire que le bolivien que vous avez rencontré à la gare et avec qui vous avez passer la soirée et qui vous a vendu les bracelets fait en vrai fil de fer ne fait pas la même chose tout les soir avec d'autres touristes? Et d'ailleurs ou est passé ce billet de 100 pesos que vous étiez sur d'avoir mis dans votre poche arrière?

Bref, les voyageurs sont coupable, mais leur blog pathétique vous en convaincra mieux que moi.

2 commentaires:

Elsa y Julien a dit…

Hmmmm....
Deja en pleine reflexion sur les buts reels d'un voyage a rallonge, voici que notre ami commun me replonge dans le doute...! Sacre Pierrot!
Mais je vais tacher, d'ici notre prochaine rencontre, d'esquisser quelques elements de reponses pour tenter de contrecarrer ces dires!
La bise!
Elsa

Unknown a dit…

Je pense qu'un petit retour au source du voyage s'impose avec une petite lecture ou relecture de notre cher Gao Xingjian, qui rappel avec justesse que le voyage ne doit avoir ni objectif ni finalité, mais ce suffire à lui même comme une succession d'instantanés de vies...

Cela dit, je serais le dernier à jeter la pierre au bourgeois du 19e pour avoir baliser un chemin que j'ai ensuite emprunté sans le savoir mais pour mon plus grand bonheur...