28 mai 2010

Sucre (9-14 Mai)

Après près de 15 jours passés dans la partie Amazonienne de la Bolivie, nous remontons doucement sur l’Altiplano. Destination Sucre, 2700m d’altitude et ancienne capitale de la Bolivie. L’objectif principal de ce « détour » imprévu par Sucre est le marché de Tarabuco. Cette étape nous réservera finalement en fait plein de surprises et de découvertes inattendues qui font le charme de l’itinérance. C’est au final en prévoyant le moins que l’on découvre le plus.

12h de bus de nuit nous permettent de rallier Sucre depuis Santa Cruz. 12h de rodeos confortablement assis sur les « suspensions arrière »du bus, avec une tourista en formation. Un voyage inoubliable.
A Sucre, nous visitons le musée indigène ou nous découvrons les différents types de textile andins que l’on pourra trouver sur le marché de Tarabucco. Des textiles tous très riches et très travaillés qui ont une importance majeure dans la vie, la société et la culture locale. Les motifs représentés continuent aujourd’hui d’évoluer et l’art textile est des plus vivants ici.

Nous arrivons le soir même à Tarabuco, petit village à 1h30 de Sucre qui attire chaque dimanche les familles des montagnes alentour venant vendre leur textile. Avec une tourista maintenant arrivée à maturité, nous passons la nuit entre le lit et les toilettes du petit alojamiento. Deuxième nuit magique!
Le lendemain, visite du marché entre 8h et 11h, avant que les touristes ne déboulent en masse et enlèvent à ce lieu tout son charme et son authenticité. Nous découvrons ici une autre Bolivie, beaucoup plus typique. Les tissus et autres ponchos sont non seulement exposés à tous les coins de rues mais sont surtout portés par tous les Boliviens venus faire le marché.

Bien contents de cette étape Tarabuquinienne et du poncho acheté, nous redescendons vers Sucre, à contre sens du flux touristique. Nous retrouvons là-bas, hasard du voyage, 4 Français rencontrés à Cochabamba et prolongeons du même coup notre séjour à Sucre. De quoi se reposer, jouer au Tarot et visiter la ville. Sucre est une ville très agréable. Le centre ville a quasiment intégralement conservé son architecture coloniale et donne ainsi à la ville une dimension historique très forte. Sucre, si elle n’est plus le siège du gouvernement, reste la capitale de la Bolivie. Vue de haut, Sucre ressemble un peu à Potosi en épousant parfaitement le relief montagneux de la région. On s’y sent très vite chez soi. Le petit marché du coin est parfait. On y trouve de tout et nous mangeons tous les jours là bas. L’occasion de regretter qu’en France ce genre de marché n’existe plus… dommage, c’est tellement sympa, pratique et pas cher.

Nous finissons deux jours à explorer les alentours de Sucre. 4 heures de camion bien local, nous emmènent dans l’arrière pays, près de Maragua. Le paysage est très vallonné, voire montagneux et très agricole. Durant nos 2 jours de marche, nous croiserons sur notre chemin des petites fermes traditionnelles où le temps et les coutumes semblent s’être arrêtés il y a un siècle. A chaque fois, elles sont composées d’une petite maison de pierre et torchis, un petit champs de blé devant, un âne et un ou deux bœufs. Il faut croire que cela suffit à une famille pour subvenir à ses besoins. Un camping sauvage improvisé au bord d’un ruisseau suffit à notre bonheur. Notre premier camping sauvage de Bolivie. Ca commençait à faire longtemps et ça fait du bien.

Nous enchaînons notre retour vers Sucre par le départ vers La Paz, où nous retrouverons nos compères Français pour le meilleur et pour le pire.

Pilou

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