14 juil. 2010

Le Machu Picchu

Les environs du Machu Pichu étant perdus dans d'inaccessible montagne, il y a deux façon de s'y rendre. Une vielle ligne de chemin de fer partant de Cuzco fait le voyage en une heure et demi et embarque 2000 touriste par jour pour la modique somme de 130 sols... L'autre parcours propose de prendre un bus vers Santa Maria, puis un micro bus vers Santa Theresa, de là rejoindre en stop ou taxi une station hydroélectrique au bout d'un vielle route en terre et enfin marcher 2h le long d'un chemin qui fait le tour de la montagne Machu Picchu. Notre précédent trek nous permet d'arriver à la station hydroélectrique directement et nous nous débarrassons tranquillement de la petite marche final vers Agua Callientes, le gringo-land situé au pied du Machu. Nos premiers pas dans cet immonde village totalement grotesque me font envisager sérieusement l'option de me barrer sans demander mon reste. Ça pullule de boutique à souvenir hors de prix et acceptant la VISA, les hostel sont blindés d'anglais en jean slim se prenant en photo avec un lama sur la place central pour 10 pesos...Nous nous enfuyons vers un camping un peu à l'écart et plus proche de du chemin d'accès au Machu Picchu.


Le lendemain matin nous assistons à un phénomène dont l'absurdité ne laisse aucun doute sur le fait que seul les être humain sont pourvus d'un cerveau: La course au Wayna Picchu. En fait, seules 400 personnes sur 2400 visiteurs quotidiens sont autorisées à parcourir les petits chemins escarpés du Wayna Picchu, le pain de sucre qui surplombe le site archéologique. Ainsi la règle a été déterminée que seuls les 400 premier à se présenter au porte du site se verraient attribués le laisser-passer. Le seul problème c'est que l'entrée du site se trouve à 2h à pied du village avec un petit chemin étroit et 700 mètres de dénivelé. Résultat des courses, tout les matins, vers 4h30, en pleine nuit, une cohorte d'imbéciles peine bêtement à la queuleuleu et toute loupiotes frontales allumées et se dirige lentement dans le froid pour faire la queue devant un tas de vieux cailloux...Une fois le fameux pass obtenu, il faut attendre 4h dans le froid que les nuages et la bruine se lèvent (car c'est une règle là bas, avant 10h du mat on voit rien) pour commencer la visite. Je ne ferais pas mention ici du langage ordurier avec lequel j'ai patienté ces quatre longues heures tout en pestant furieusement.


Néanmoins, vers 9h30, la brume commence à disparaitre et nous nous laissons envouter par le mythique Machu Picchu. Je dois reconnaitre que c'est une grande claque. On se sent tout petit et la situation géographie de l'ancienne cité inca et tout simplement époustouflante. Nous passerons toute la journée à errer dans les ruines, à squatter les explications de groupes avec guide, à grimper au Wayna Picchu qui effectivement vaut vraiment la scène ubuesque du matin et se laisser imprégner par ce lieu sans équivoque. Je retrouve le même éblouissement que l'on ressent aussi au chute d'Iguazu: Y'a plein de touristes qui saoulent, la nature est gâché, on a peur de se retrouver face à un truc moins bien qu'en carte postal, on peste contre tout les vendeurs de souvenirs... mais tout ça disparait comme par magie et on se laisse emporter dans l'envoutement inconditionnel d'un tel spectacle. Plus qu'une simple carte postale, il faut le vivre.


Le soir même nous redescendons tout content récupérer nos affaire au camping que nous quittons comme des voleur (15 sol, faut pas déconner...) et nous rejoignons Santa Théresa puis Cuzco le lendemain. J'ai le sentiment d'avoir atteint un des but de mon voyage dans le sens ou une de mes image mystique qui place le voyage dans un univers d'attente et de faux fantasme vient de se dévoilé à moi. Quand on pense à Amérique du Sud, ces ruines inca résonne dans nos tête comme un des symbole à ne pas manquer. J'ai l'étrange sentiment d'avoir tourné une page après laquelle je laisse place à l'épilogue de mon voyage dans l'hémisphère sud et ça me fou le vertige.


Pendant ces 9 jours de trek qui finirent en beauté nous avions pris la décision de penser à une bonne pâtisserie par jour que nous engloutirons d'un coup en arrivant à Cuzco. Ce fut un bonheur de chaussons au pomme, rouleau de Dulce De Leche, de biscuit au Caramel et de pain au fromage qui nous rechargeait les batterie afin d'aborder la dernière étape: Arequipa.

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