8 juil. 2010

On Ze Road tou Matechou Pitechou

Ça y est, nous allons nous attaquer au haut lieu du tourisme sud américain, sans lequel ma collection de carte postal ne serait pas complète, le must-do (d'où?!) de tout les viajeros digne de ce nom: Le Machu Picchu. Evidemment, tout ceci implique un nombre de touriste incalculable, des paysage dénaturé par l'exploitation touristique désordonnée et une ambiance de gringoland qui ne sie pas à mon teint de vieux baroudeur cramoisi.
Il nous faut donc trouver un moyen de transformer tout ça en aventure avec des mygales, de la jungle, un concours de "non-douche" et une musique d'Indiana Jones en fond sonore. La solution nous y avons déjà pensé au furet à mesure (belle bête) de nos rencontres , des "on m'a dis" et de nos recherches. La voici:



Nous voudrions marcher jusqu'au Choquequirao, puis rejoindre le fameux trek du Salkantay à travers la jungle et arriver au pied du Machu Picchu. Le Choquequirao est le "Second Machu Picchu". Il est plus grand mais il y a deux jours difficiles de marche pour s'y rendre et seuls 15% des ruines ont été déboisées. Les incas s'y seraient réfugiés après avoir été chassés du Machu Picchu. Il est connu pour être beaucoup moins touristique, et c'est un euphémisme: 5 visiteurs par jours en moyenne contre 2400...
Ainsi nous lisons des blogs et harcelons des péruviens pour récupérer des infos. Il en ressort que c'est vraiment dur, et que tout le monde nous dis qu'il faut guide ET mules pour un parcours total d'environ 9 jours. Nous déciderons donc de partir seuls et sans mules avec une carte pas précise, 7 jours de provisions et avec une amie rencontrée à Sajama qui n'a jamais fait de trek de sa vie et ne peut pas porter plus de 10 kilos. Fun!



Nous voici donc a Cachora avec des provisions et une méga-motive. Sarah, n'est pas très sereine, et il faut la comprendre. Les dernier préparatifs consistent à paniquer sur la quantité de gâteaux insuffisante et frapper à toute les portes du village pour quémander un demi litre de kérosène de secoure pour le réchaud.
Les deux premiers jours de marche jusqu'au Choq' sont effectivement durs mais on se dit qu'on devrait gérer la suite. Sarah veut abandonner plusieurs fois, mais nous la convaincrons que le reste sera beaucoup plus facile et qu'elle a déjà fait le plus dure. Cela s'avéra bien évidement faux.
Nous sommes finalement 6 touristes sur le site mais heureusement, de 14h à 17h les autres serons tous sur la route du retour et nous, qui dormons sur place pour continuer à travers la jungle le lendemain, pouvons profiter pleinement de l'avoir rien que pour nous. Bonheur.



Les 6 autres jours que nous mettrons à rejoindre le Machu Picchu se feront à la force des jambes, aux sons des "j'en peu pluuuuuuuuuuus" et aux piqures des moustiques de guerre. Mais être tout seul dans cet environnement incroyablement divers fut d'un bonheur vraiment intense. Je retiendrait avec émotion les petits hameaux que nous avons traversé. Loin de tout et peuplé par 3 personnes et 30 poules, ils représentes l'authenticité des peuples des montagnes. L'un des cols à 4000 mètres que nous avons traversé entre Maizel et Yanama fut aussi un spectacle inoubliable.



Après 8 jours et bien épuisé, nous arrivons donc à hydroelectrica, porte d'arrivée des pauvres au Machu Picchu!!

Ougo

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