2 oct. 2010

Allons voir chez les Grecs



300 mètres après avoir franchi la frontière, nous apercevons sur notre droite une petite crique avec de l'eau turquoise et... une douche d'eau douce ! Notre périple grec commence donc par une aprèm à lézarder et se laver. Je vais aimer ce pays. En fait, jusqu'ici le choix de notre itinéraire se résumait principalement à suivre la côte en allant toujours au Sud. Mais cette technique ne marchera pas en Grèce, ou alors il va nous falloir 6 mois de plus (Maman ?). Il paraît raisonnable de quitter l'Adriatique pour rejoindre l'Égée, et enfin commencer à aller vers l'Est. Mais franchement, je n'ai aucune idée de la façon dont je pourrais tracer un itinéraire. Je vais donc utiliser le coup de fil à un ami, Jean-Pierre. Pilou et ses parents ont en effet vécu 4 ans en Grèce et furent d'une grande aide en me proposant un parcours du tonnerre.
Ainsi, après avoir fait un camping urbain (je commence à adorer le concept) dans la grande ville d'Igoumenitsa, nous commençons à grimper vers Ioanina à l'Est. J'ai fait le malin comme ça en citant les noms des villes à l'aise, mais fallait voir ma tronche quand j'essayais de déchiffrer sur les panneaux le "Ηγουμενίτσα". Mes souvenirs de Math Sup m'ont tout de même été d'un grand secours et je m'aperçois que je prends plus de plaisir à utiliser mes "grecques" pour placer des villes sur une carte que pour trouver je ne sais plus trop quelle quantité de mole par joule en hectopascal au kilomètre cube ou autres rendements alternatifs alpha ou bêta... tiens mon mémoire n'est toujours pas fini, by the way.
Pour en revenir à nos pédales, nous avons donc rejoint Ioanina en utilisant les petites routes qui serpentent entre les montagnes. Quelle bonheur. Les routes grecques sont en parfait état et bizarrement, aucune voiture n'y circule (ils les ont peut-être mangées pour faire face à la crise?), ce qui nous permet de profiter des somptueux paysages paisiblement. En Grèce, le vélo devient encore plus plaisant. Il nous faudra néanmoins pas moins de 2 jours de grimpette acharnée et sans fin pour rejoindre Ioanina et franchement, c'est la première fois du voyage que nous montons sans avoir la descente derrière, ça a un côté frustrant. Sur la route, j'ai eu le bonheur de trouver une tortue avec laquelle j'ai pu faire mumuse pendant une demi-heure... elle a eu la frousse de sa vie mais j'ai vraiment rigolé !
Ioanina, c'est pas mal, c'est au bord d'un lac avec des montagnes et c'est vraiment agréable à vivre, un peu comme Genève, mais en plus étudiant. Nous y passerons la journée entre la visite de la ville et du palais d'Ali Pacha, le seigneur Ottoman qui régna pas mal de temps dans le coin, et une longue sieste au bord du lac. La Grèce commence très très fort mais on sait qu'en ayant décidé de la traverser d'Est en Ouest, les montagnes seront du programme et on est loin du bout.

1 commentaire:

pilou a dit…

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