3 févr. 2010

Puerto Madryn (23-25 janvier)

Après près de 15 jours passés dans des mégalopoles (Rio, Sao Paulo et Buenos Aires) au rythme de vie un peu trop bruyant, stressant et pas assez reposant pour nos 2 âmes en quête de liberté et de grands espaces, nous partons pour Puerto Madrynn. Même la parenthèse « Iguaçu » n’aura pas suffit à assouvir notre besoin pressant de nature et notre envie débordante d’en découdre enfin avec la Patagonie, cette vaste région du sud de l’Argentine et du Chili qui nourrit nos fantasmes depuis plus d’un an.
Au simple mot "Patagonie", notre imaginaire voit des pampas désertiques infinies, des troupeaux de chevaux sauvages, des chaînes de montagnes massives dont le légendaire Fitz Roy, la Terre de Feu et la mythique Ushuaia (merci Nicolas Hulot), le cap Horn, sans oublier l’histoire de la conquête de ces terres par des grands aventuriers, dont certains ont laissé leurs noms à des villes, sommets, détroits ou régions (Fitz Roy, Darwin, Magellan, Serrano, O’Higgins, Perito Moreno, Dickson, Florent Pagny …). Lire une carte de la Patagonie, c’est déjà un peu rentrer dans son histoire.

Bref, la simple évocation de la Patagonie nous fait rêver et nous donne des frissons. Nous partons donc plein d’enthousiasme pour la découvrir et confronter notre imaginaire d’Européens à la réalité patagonienne.


Nous arrivons le samedi soir à Puerto Madryn. Nos 3 semaines de voyage nous ont maintenant appris qu’à peine arrivés à la gare, il faut en profiter pour planifier au maximum le séjour et le prochain départ. En moins d’une heure et après avoir fait la tournée de tous les guichets de bus, d’office du tourisme et d’agence, nous sommes prêt pour visiter Puerto Madryn, Peninsula Valdez et Punta Tumbo d’ici à lundi soir. On sait aussi que la prochaine étape sera Puerto Natales, au Chili après 24h de bus et une correspondance qu’il ne faudra pas rater à Rio Gallegos (uniquement 2 bus par semaine).

3 heures après l’arrivée à Puerto Madryn nous sommes donc au taquet : voiture louée pour les 2 jours (solution la plus économique à 3 et permettant d’être beaucoup plus libres que les tours en bus), courses faites, tente au camping installée (certes sur une fourmilière…),
Reste plus qu’à manger. Il fallait bien que ça coince quelque part… Notre mission, faire cuire des ravioles fraîches (gros craquage de pilou quand il a vu ça au supermarché) sur des restes de braises de bbq des autres campeurs. Notre bilan : échec total. On s’est donc résolu à manger un paquet de chips et des bouts de viande que des Argentins nous ont gentiment donnés. Faut dire qu’on faisait sacrément pitié ! A noter que c’est la deuxième fois que des Sud-Américains nous donnent de la nourriture par compassion.




La journée du lendemain à Peninsula Valdez est magique. La voiture nous donne une liberté totale et nous pouvons nous arrêter où nous le souhaitons pour observer de plus près les habitants de cette île. Au programme: petites promenades sur la plage avec les lions de mer à à peine quelques mètres de nous ; baignade nus dans un bras de mer et bataille dans la boue avant de se faire expulser par un Ranger pas content, rigolades avec les pingouins et expédition à la recherche d’un salar au milieu de l’île. La grande satisfaction fût qu’avec la voiture, on peut s’arrêter où l’on veut et faire toutes les choses interdites dans la réserve qui nous passent par la tête. En effet dans le programme de groupe avec un bus, il est interdit de s’arrêter dans le bras de mer boueux, de s’approcher des lions de mer où encore de partir à travers la pampa à la recherche du salar…
Nous finissons la journée bien contents d’avoir profité pleinement de ces grands espaces qui ne nous auront couté que 2 coups de soleil massifs sur nos 2 crânes fraichement rasés. Pour finir la journée, nous tapons un vrai bbq avec de la vraie bonne viande argentine. Ici, 1 kg de viande coûte à peu près le même prix qu’un gros paquet de chips, soit autour de 2€ le kilo. Plutôt agréable. On inaugure par la même occasion le réchaud à bois, qui nous sera bien utile pour la suite.

Le lendemain, bullage au camping en attendant le bus. On avait normalement prévu une expédition à Punta Tumbo pour voir une colonie de plus de 500.000 puiguinos mais la flemme de refaire des heures de voiture + le prix d’une journée de location supplémentaire + le besoin de digérer cette première journée riche en émotion nous ont convaincus de rester ici. Ce sera donc grasse mat, bon footing au bord de la plage, et lecture.

Notre premier contact avec la Patagonie nous a tous les deux enchantés et nous partons encore plus excités pour Puerto Natales et le parc national des Torres del Paine.

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