3 déc. 2010

L'incroyable Salar surprise


La dernière aventure qui bouclera mon trip en vélo avant de rejoindre Beyrouth fut une incroyable surprise. Après avoir quitté Pamukkale sous le charme et avoir fait la sympathique rencontre de Ramazan, gardien d'écluse de son état, et avoir passé une soirée inoubliable avec lui et son ami Isamel, nous nous apprêtions à longer les quelques lacs qui jalonnent les hauts plateaux turcs en direction de la fabuleuse région de Capadoces.
En longeant le premier d'entre eux, l'Acigol ("gol" veut dire lac), nous étions déjà émerveillés par la montagne majestueuse qui le longe et son reflet éblouissant... puis, au bout de 20 minutes, et lorsque la route s'approche un peu plus près, je confie à mes collègues : "c'est marrant, on dirait que c'est un lac salé...". Evidemment, j’essuie les moqueries. Mais l'impression persiste et nous décidons finalement de nous élancer vers la surface brillante !


Surprise grandiose de voir le sel prendre le relais des touffes d'herbe et de pouvoir foncer tête baissée vers le lointain horizon totalement plat et baigné de lumière.
Nous sommes tous les trois comme des gamins ayant reçu un lance-flamme du Père Noël. Les idées de photos stupides, de léchage de sol, de message géant écrit dans le sel, de peinture faciale fusent dans tous les sens et bien sûr, celle de dormir sur place s'impose très rapidement.
Nous passons l'après-midi à mettre en pratique toutes nos tentations loufoques, en notant bien sûr la cible géante sur laquelle on envoie de gros pâtés de sel d'une distance de 20 mètres en comptabilisant les points.

Puis un dîner, toujours aussi évolué avec un feu de bois qui nous plonge dans une atmosphère irréelle, nous permet de nous rendre compte que si la pluie vient, c'est la merde. En effet, sur une surface complètement plane et imperméable, la pluie poserait vite un problème logistique étant donné que nous sommes au moins à 500 mètres des côtes... et le vent bien sûr... après mûre réflexion, et un vrai travail d'analyse, nous optons pour la seule solution vraiment sérieuse : on verra bien, mais faut rester, c'est trop fun.

Tout se passera bien et nous reprenons la route le lendemain matin avec à nouveau la sensation d'avoir vécu quelquechose d'inoubliable... et du sel partout jusqu'au fond du slip !

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