La dernière aventure qui bouclera mon trip en vélo avant de rejoindre Beyrouth fut une incroyable surprise. Après avoir quitté Pamukkale sous le charme et avoir fait la sympathique rencontre de Ramazan, gardien d'écluse de son état, et avoir passé une soirée inoubliable avec lui et son ami Isamel, nous nous apprêtions à longer les quelques lacs qui jalonnent les hauts plateaux turcs en direction de la fabuleuse région de Capadoces.
En longeant le premier d'entre eux, l'Acigol ("gol" veut dire lac), nous étions déjà émerveillés par la montagne majestueuse qui le longe et son reflet éblouissant... puis, au bout de 20 minutes, et lorsque la route s'approche un peu plus près, je confie à mes collègues : "c'est marrant, on dirait que c'est un lac salé...". Evidemment, j’essuie les moqueries. Mais l'impression persiste et nous décidons finalement de nous élancer vers la surface brillante !

Surprise grandiose de voir le sel prendre le relais des touffes d'herbe et de pouvoir foncer tête baissée vers le lointain horizon totalement plat et baigné de lumière.
Nous sommes tous les trois comme des gamins ayant reçu un lance-flamme du Père Noël. Les idées de photos stupides, de léchage de sol, de message géant écrit dans le sel, de peinture faciale fusent dans tous les sens et bien sûr, celle de dormir sur place s'impose très rapidement.
Nous passons l'après-midi à mettre en pratique toutes nos tentations loufoques, en notant bien sûr la cible géante sur laquelle on envoie de gros pâtés de sel d'une distance de 20 mètres en comptabilisant les points.


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