25 janv. 2011

Les aventuriers du visa Perse


Bon, j'ai une piaule pas trop mal tout près de la grande mosquée de Damas, mon vélo est en parfait état, j'ai fait des provisions de Nescafé 3-en-1, trouvé une bonne carte de Syrie entièrement en Arabe... il ne me manque plus que le visa Iranien pour reprendre la route du désert (enfin en vrai c'est un semi-désert mais juste "désert" ça fait un peu genre Lawrence d’Arabie à la recherche des oasis de Wadi Rum).


Bref, j'avais donc présenté mon dossier il y a un mois sur le site Iranianvisas en remplissant plein d'infos en tout genre et surtout en prévoyant un parcours avec nom des villes, emploi du temps et réservation d’hôtels... ce qui est amplement facilité par l'utilisation d'un Lonely Planet (pour une fois que ça sert à quelquechose). Après un virement compliqué et assez cher mon dossier était enfin sur la file d'attente à Téhéran pour une éventuelle autorisation. 20 jours plus tard, celle-ci m'est accordée et il ne me reste plus qu'à me rendre à l'ambassade d'Iran à Damas pour finaliser le fameux autocollant Perse. Le premier jour, je remplis de nouveau papiers et surtout je me fait tirer le portrait, barbe comprise, pour leur dossier. Tout ceci me prend une bonne matinée complète entre les attentes et les pauses falafels. Puis, on nous annonce un RDV demain pour récupérer les visas... Inch'allah. Je me repointe donc le lendemain avec les Suisses et après une longue attente... la sanction tombe : Les Suisses peuvent prendre le leur... tandis que moi, je devrai revenir le lendemain matin pour, encore une fois "Inch'allah", enfin l'avoir. Je suis un peu frustré de ce contre-temps inexpliqué mais qu'à cela ne tienne, il ne faut pas se décourager... comme le disait mon prof de math en prépa, avec les résultats qu'on sait... Mine de rien, cette ambassade est complètement à l'autre bout de la ville et mon troisième aller-retour me gonfle bien. Cette fois-ci, à 8h30 du matin, il n'y a pas trop de monde et je suis gracieusement invité à un petit interrogatoire au sujet d'éventuelles appartenances à des organisations droit de l'hommistes ou encore de mes idées politiques en passant par le pays qu'on ne peut nommer mais dont le drapeau ressemble à celui de l'Argentine et qui réclame la souveraineté sur l'invention des falafels ou même sur certains territoires. Après cette sympathique entrevue, je suis invité dans la cuisine de l'ambassade pour une séance de trempage phallangiforme dans l'encre où je laisse la trace de chacun de mes 10 doigts sous différents angles.


Quelques instants plus tard, me voilà l'heureux propriétaire d'un visa d'entrée chez les Perses.
En fait, j'ai assez apprécié être à Damas dans un but non touristique. Arpenter les rues de la vieille ville en sachant où je suis et où je vais, sans sac à dos ni appareil photo et la musique dans les oreilles me donne ce sentiment agréable de vivre Damas et de me l’approprier. Malgré les petites angoisses et incertitudes de reprendre la route tout seul, je me sens prêt pour les 800 km de désert vers la Turquie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

comme disait mon prof de math de prepa.

mdr

rollin revient