19 mars 2010

Volcan Osorno (9-12 mars)

Nous n´avions pas encore réellement fait de "craquage" durant ces 2 premiers mois, gardant un style de voyage simple et le moins dépensier possible.


Malou aura été le catalyseur à ce premier craquage : l´ascension du volcan Osorno. Même si cela va nous "coûter" quasi deux jours de voyage en bus, nous pensons que cela en vaut largement la peine. Le volcan est superbe, son ascension reste peu commune et un minimum technique, le Chili ne nous a laissé que des bons souvenirs, gravir un volcan est une expérience unique et très dépaysante en comparaison de nos sommets alpins et l´envie de refaire un beau sommet avec Malou après le Mont Blanc est trop forte.



Nous découvrons par là même ce que veut dire voyager avec un objectif précis en tête. Nous avions l´habitude de ne rien anticiper et de voir une fois sur place. Sans doute le meilleur moyen de ne jamais être déçus et de n´avoir que des bonnes surprises.

Départ donc très tôt le 9 au matin pour 9h de bus jusqu'à Osorno (la ville) sans plus d'informations que c'est une ville pas loin du volcan... on n'est pas encore très fort en anticipation. Il faudra en fait qu´on descende jusqu'a Puerto Varas d´où partent la majorité des expéditions. Une fois là-bas, on finit par trouver à 19h, dans un bar, un guide disponible et pas trop cher. C´est aussi le gardien du refuge situè au pied du volcan, à 1100m. C´était moins une!


On commence l'ascension le lendemain à 7h après une courte nuit au refuge. Les 3h premières heures se font au pas sur un sol bien raide et tout noir. On est d'emblée bien dépaysé. En bas se dessine sur la mer de nuage l'ombre gigantesque du volcan. Il fait presque peur comme ça et cela nous montre qu'il y a encore un bon bout de chemin avant le sommet. Durant toute la montée, on aura en effet l'impression que le sommet est tout proche, qu'on le touche presque. Il faut dire que l'absence de point de repère autre que le volcan n´aide pas à bien évaluer les distances. On enchaine ensuite sur 2 petites heures assez tranquille en crampons avant d´attaquer le mur sommital que nous gravissons en 5 belles longueurs parfois bien verticales. Un joli baptême du feu pour la première d´Hugo en crampons. On retrouve une ambiance haute montagne qui fait du bien. Après 2 mois à devoir lever la tête pour regarder les montagnes, on change de perspectives et on baisse la tête pour regarder les pentes du volcans, le lac et Puerto Varras.


On arrive au sommet après 7h de montée. La haut, on se sent heureux comme des gamins. Le sommet est un grand terrain de football tout blanc et quasiment plat. On a l'impression de rentrer dans une autre dimension, un autre monde. La vue est splendide. On voit 5-6 autres volcans, le Tronador ou nous étions l´avant-veille, le Pacifique, les iles Chiloe...J´ai oubliè de préciser que le temps est au plus beau, il n´y a exceptionnellement pas de vent, et si il y en a un peu, il est presque chaud. Bref, on est top.



La descente est elle aussi magique. Un de mes meilleurs souvenirs personnellement. Jamais couru aussi vite! Le sol est super léger, on rebondit dessus et on a l'impression de plonger dans le lac qui nous fait face à chaque pas. Magique.


Le retour à Bariloche le lendemain sera un peu long. On doit attendre à Puerto Varas 4h pour récupérer le duvet que j'avais oublié la veille puis on apprend que le bus est bloqué à Puerto Montt par une alerte Tsunami. On arrivera finalement à la maison à 23h apres s'être levé à 7h! Mais l'Osorno valait bien ça!

Plusieurs vidéo de l'ascension sont sur la chaine Wugproject de Dailymotion.

Pilou

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