16 mai 2010

Les informations sur le parc national Amboro manquent. Nous savons qu’il s’agit d’une fantastique foret vierge regroupant 4 types de milieu grâce à situation géographique qui traverse les altitudes des bas plateau amazoniens de Santa Cruz au début de l’altiplano vers Sucre.
Après quelques heures de recherche sur internet et de lecture des différents blogs, nous en arrivons à la conclusion que pour une balade de trois jours dans le parc avec un guide, mieux vaut attaquer par le nord en entrant par Buena Vista. Nous trouvons aussi le numéro de téléphone d’un guide, ce qui , une fois de plus, nous évite de passer par une agence.Ainsi la fine équipe de 4 que nous formons avec les deux belges rencontrés aux missions Jésuites se retrouve, après différent trajets motorisés, à l’entrée du parc. Nous y installons le premier camp avant une première excursion près de la maison des gardes parcs.
La foret c’est bruyant, humide et ça pique. Il y a un coté frustrant d’entendre tous ces cris d’animaux (singes, pivert, moustiques, oiseaux, kangourous) et de ne jamais pouvoir vraiment les voir, malgré nos efforts. On se sent tout de même immergé dans ce nouveau monde insaisissable où le sentier sans qui nous sommes voué à la mort nous rappelle en permanence que notre présence ici est improbable.
L’Amazonie nous fait découvrir pour la première fois ce qu’est de vivre dans une nature oppressante. Impossible de réellement jouer avec les éléments ou les reliefs comme nous en avons l’habitude dans nos autres terrains de jeux naturels favoris. Alors que l’on est immergé dans une nature des plus profondes et sauvages, on se sent en même temps emprisonné par cette environnement qui nous empêche de sortir du chemin, ou de voir à plus de 30m au loin.
Il fait chaud et nous avons plus l’impression de nager entre les arbres pour progresser. Ce couple
chaleur/humidité nous empêche de garder longtemps sur nous le précieux anti-moustiques dont nous nous aspergeons régulièrement. La moindre parcelle de peau non recouverte se fait dévorer et gratte terriblement. Y’a plus qu’à espérer que nos invités n’était pas porteur du Paludisme…

Nos différentes excursions nous permettent de profiter des piscines naturelles et des toboggans de pierre. L’eau y est fraiche et chaque fois que nous nous arrêtons dans une de ces piscines, c’est un bonheur intense de se rafraichir. Une autre découverte fut aussi de pouvoir valider la théorie dite de Tarzan. En effet, il est possible de se balancer au bout de lianes étonnamment souples et solides tout en hurlant comme un abruti.

Le guide est aussi une riche source d’informations sur toutes les plantes qui nous entourent et c’est passionnant de découvrir et de comprendre une petite partie de cet univers:
- les arbre dont les racines poussent depuis le tronc vers le bas à la recherche de nouvelles ressources
- ce fantastique arbre recouvert de lianes qui une fois mort disparait et ne laisse que la structure d’un tube de 25 mètre de haut dans le quelle nous nous faisons une joie d’aller faire les imbéciles.
- les différentes graines qui servent à faire des bijoux, ou même des bagues
- les racines gigantesques dont la peau forme une sorte de manteau qui permet de mieux se ressourcer
Ces trois jours finissent par une visite d’un producteur de café près d’un petit village d’artisans qui fut plutôt une déception et une perte de temps. Mais cela ne gâchera en rien l’expérience nouvelle et instructive que nous avons vécu dans la foret amazonienne.

Allez maintenant, on a passé suffisamment de temps loin de l’altiplano. On se barre avec le premier bus de nuit vers Sucre, sans bien sur oublier de perdre la carte bancaire sur le chemin…suite au prochain épisode.

1 commentaire:

Virya a dit…

"Une autre découverte fut aussi de pouvoir valider la théorie dite de Tarzan. En effet, il est possible de se balancer au bout de lianes étonnamment souples et solides tout en hurlant comme un abruti."
J'aime assez!
la bise