29 juil. 2010

C'est la crise ?

Ecrit le 23 juillet

J’aurai du rentrer aujourd’hui… Un mois que mon périple en Amérique du Sud est fini, 1 mois que le vrai chômage a commence.
Le but de cet article n’est pas ici de faire la comparaison entre ces deux périodes d’inactivité professionnelle intense. Il est plutôt d évoquer cette dure phase de transition de la manière la plus sincère possible.
Car dans cette période un peu spécial, des transitions, il y en a beaucoup : entre le monde d’avant et le voyage puis entre le voyage et le monde d’après, dont on s’aperçoit qu’il est en fait reste comme avant – du moins pour les autres; entre la vie étudiante, somme toute tracée, sécurisée et ou il n’y a qu’a ce laisse guider, et la vie d’adulte, plus incertaine mais aussi plus libre ; entre l’inactivité synonyme de recherche active d’expériences inattendues et inoubliable au 4 coins d’Amérique du sud et l’inactivité synonyme de recherche active d’un emploi, dont le résultat peut d’ailleurs être tout aussi inattendu et inoubliable.

Tout ca pour dire que ces phases de transition sont, plus encore que d’autres, des phases de verite. Il faut les comprendre et les respecter.
Si il y a une chose importante dans ces moments la, c’est bien celle d’être honnête et sincère avec soi même autant que d’être positif et optimiste. Et il faut parfois s’y obliger, chaque jour se le rappeler. Car les tentations sont grandes de partir dans une direction qui s’avérerait au final, par manque de lucidité, être la mauvaise. Car l’insécurité évidente dans laquelle on est plongée pourrait nous faire oublier que ces phases nous permettent d’abord de nous retrouver, de nous écouter et de progresser. Etre en transition, ce n’est pas être en crise, c’est digérer l’étape d’avant et cuisiner celle d’après. C’est se retrouver en face de plein d’ingrédients, sans doute tout aussi bon les uns que les autres, d’en gouter certains et de se demander lesquels nous font le plus envie. Autant dire que pour un cuisinier, c’est le pied !

Pour moi, chômeur, ancien voyageur, amoureux, ex-étudiant ou nouvel adulte, c’est pareil !
Devant moi, un étendu de possible apetissant. A moi d’être assez clairvoyant pour éliminer ceux qui sont en trompe l’œil, assez intelligent pour marier harmonieusement les saveurs, assez honnête pour discerner les petits caprices du moment des envies profondes…

Accepter ce long travail n’est évidemment pas toujours des plus faciles. S’il ne faut pas se précipiter, il ne faut pas non plus tomber dans la passivité et se contenter de faire confiance au destin. Il faut sans cesse remettre les choses en question, explorer la moindre petite envie jusqu’au bout pour ne pas la regretter ensuite – attention, explorer une envie n’est pas céder a cette envie. Il faut être absolument convaincu que la bonne recette existe et qu’elle ne viendra qu’a force de persévérance, de confiance en soi et d’écoute.
Je ne parlerai pas de crise mais au contraire de genèse. Et j’ai la chance de vivre ma crise dans La crise. Ou ma genèse dans la genèse du monde. Je me construis en construisant le monde. Timing parfait !
Aujourd’hui tout est possible. Certains auront peur de prendre la mauvaise direction et finiront donc par la prendre. D’autres se laisseront guider irrémédiablement vers la bonne car ils auront pris soin de marquer le chemin de vérité et d’honnêteté.

Alors oui, je suis au chômage, oui c’est ‘la crise’, oui parfois c’est dur et oui c’est le moment le plus extraordinaire de ma vie. Parce que je m’apprête a passer a table, je ne sais pas encore ce qu’il y a a manger et je suis tout exciter de savoir ce qu’il y a sous l’assiette. Mais ma maman me dis non, tu n’y toucheras pas tant que tu n’a pas fini tes devoirs ! Alors au travail…

Pilou

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