23 août 2010

Voir Venise et pédaler

C'était un peu un de mes rêves d'aller me balader dans Venise. Et aujourd'hui, j'y suis. Le camping est situé à 15km de la Plazetta Di Roma et un bus nous y emmène pour à peine un euro. Dès les premiers pas dans les ruelles entrecoupées de canaux de la cité des doges, je suis sous le charme. Cette ville est inouïe. Malgré la sur-densité touristique, il suffit, en fait, de s'éloigner un peu de la place San Marco ou du Ponte Rialto pour apprécier de petits endroits tranquilles, où la moindre croute dans une sombre église est un Caravage et la moindre poignée de porte est une splendeur. Il fait bon se laisser mener, à droite, à gauche, le long des Rii, Sotoportego ou des Campielli. C'est la perfection à l'état pur. Dès mes premiers pas, je regrette encore une fois de ne pas être arrivé ici avec le minimum de bagage historique et culturel qui me permettrait de savourer encore plus la cité flottante. Mais je suis pour ainsi dire déjà décidé à revenir sérieusement et plus longtemps dans les années à venir, mais hors saison.



Tout est à voir et à admirer, la moindre ruelle pourrait susciter des heures d'observation. Après avoir parcouru le quartier sud, Dorsoduro, nous faisons le détour obligé vers San Marco et le palais des doges. La visite de ce dernier est passionnante et éclaire vraiment sur les mécanismes politiques qui ont permis à cette république de rester souveraine pendant huit siècles.


Évidement, l'orientation est un jeu à part entière et il faut se référer au plan toute les 10 minutes pour revalider son itinéraire. Celui-ci est d'ailleurs remis en question en permanence, à chaque fois que notre œil est attiré par un des chefs-d'œuvre qui nous entourent. Puis progressivement, et trop vite d'ailleurs, le soir tombe et nous laisse découvrir un autre Venise, bardée de nouvelles couleurs et perspectives, d'une nouvelle catégorie d'arpenteurs désordonnés. Enfin, nous trouvons un ponton au bout d'une impasse au nord du Canal Grande, sur lequel nous profitons de nos dernières provisions de nourriture et d'une bouteille de vin. On ne se lasse pas de voir passer les gondoles et on prend enfin le temps de se poser plein de questions naïves. Combien coûte ce Palazo, qui y habite, y-a-t'il des gens qui vivent encore réellement dans ce musée à ciel ouvert, et si on allait faire un dernier tour place San Marco? Cette dernière idée est une réussite, la place est quasiment vide à 11h30, seules subsistent les terrasses de café avec chacune leur orchestre classique reprenant instrumentalement des chansons tel "Comme d'habitude", "Stranger in the night", "le Canon de Pachelbell" ou encore "les Quatre saisons de Vivaldi". C'est étrange mais ça a un charme fou.


Un dernier regard sur l'inoubliable place et nous filons prendre le dernier Bus de 1h pour rentrer au Camping... ça clash, mais je reste perché dans ma tête en rêvant déjà à ma prochaine visite, plus approfondie, de l'éblouissante Venise.

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