Alors que nous sommes en Bolivie depuis 2 semaines, il me semble opportun de faire un nouveau point hygiène et santé.
Si le dernier point remonte à si longtemps, c'est que nous n'avions rien de croustillant à vous raconter: l'Argentine et le Chili n'offrent en effet que très peu de dépaysement à ce niveau la. Ne voulant pas détruire la réputation du point hygiène et santé, nous avons préféré attendre sagement des jours meilleurs.Et il faut reconnaitre que ces 15 jours Boliviens ont été nettement plus exitants et nous ont enfin apporté un peu de grain à moudre.
A l'heure où je vous écrit, Hugo vient de faire un énorme malaise dans le bus entre Cochabamba et Santa Cruz. Il ressemble d'ailleurs encore à un mort vivant. A peine 1/2h après le départ du bus, envie de vomir, trouble de la respiration et tétanisation des muscles ont mis tout le bus en panique. Hugo était alors tout blanc, tout transpirant et, le plus impressionnant, était complètement tétanisé, les muscles tout raides. Séance de massage avec de l'alcool à 90 pour le réchauffer, pilule pour le mal d'altitude et hydratation forcée permettront de le remettre dans un état relativement normal. Ce malaise est apparemment du à la pression spécifique qu'il y a a Cochabamba. Bizarre qu'il soit arrivé 5 jours après notre arrivée. Merci à tout le bus qui nous a bien aidé dans cette situation critique. Je n'aurais personnellement pas vraiment quoi su faire et aurais sans doute céder à la panique.
Quant à moi, je ressors tout juste de 5 nuits passées en compagnie de charmantes puces de lit. Incapables de me laisser partir sans un souvenir, ces coquines m'ont laissé sur la peau quelques 1000 piqures (j'ai compté) savament réparties sur tout le corps, pieds compris. Je ne savais pas qu'après autant de temps avec les mêmes chaussettes, mes pieds restaient à ce point désirables. Je reste donc perfectible de ce côté là. Toujours est-il que ça gratte énormement, ça démange voire même brûle et fait des grosses plaques rouges pas belles à voir. Somme toute, je ressemble à une sorcière lépreuse en fin de vie. Quand les gens du bus ont vu ça après avoir vu Hugo, ils se sont bien demandés avec quelle bande de tocards ils venaient d'embarquer. Je les comprends et les remercie pour cette reconnaissance que nous attendions depuis trop longtemps déjà.
Bref, cette petite introduction pour dire que nous sommes de nouveau en pleine forme. La Bolivie nous permet de retrouver, sans pour autant les égaler, les standards tibetains de l'année dernière (ici, les chiottes ne sont même pas à la turc, ce qui était un luxe au tibet. Pour plus de détails, demandez à Damien). Cela dit, il y a 3 semaines, un francais revenant de La Paz nous a compté qu'il avait vu un bolivien faire caca dans la rue. On va pouvoir jouer à notre fameux jeu "si tu l'fais j'le fais".
Avec un peu plus d'objectivité et de bonne foi, la Bolivie est un pays relativement propre et les boliviens ont un vrai sens de l'hygiène. A cotés des chinois, palme d'or, les boliviens sont vraiment des petit joueurs. Les rues et trotoirs sont nickels et si l'on mange très souvent dans la rue dans des petits stands mobiles, la bouffe, en plus d'être excellente et pas chère, est souvent faite dans des bonnes conditions d'hygiène. Nous ne sommes d'ailleurs pas tombés malades depuis notre arrivée alors que nous avons testé à peu près tous les trucs bizarres et à haut potentiel diaréique que l'on croisait. Les hôtels et toilettes sont tous propres et bien entretenus. Je suis juste tombé sur le mauvais matelas au mauvais moment.
Nous n'avons pour l'instant fait que les grosses villes de Bolivie (Uyuni, Potosi, Cochabamba et bientôt Santa Cruz) et attendons de voir à quoi ressemble la campagne.
Rien d'autres à signaler pour ce point hygiène et santé. Les douches, lavages de dents et lessives se font toujours au même rythme. Cheveux et barbes poussent toujours.
Pilou
Petit ajout de dernière minute, même si il n'a pas forcément lieu d'être ici puisqu'il s'agit de l'hygiène et de la santé de mon sac à dos: un pot de miel viens de se renverser entièrement dans mon sac qui contenait livres, papiers et autres trucs mielophobes pendant que j'écrivais tranquilement ce bel article.
A ce rythme là, le prochain point risque d'être chargé!
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