27 avr. 2010

Potosi - Part 2

L’autre point fort de Potosi a été pour nous la visite des fameuses mines. Nous avons passé près de 4h dans la mine à marcher dans les différents niveaux et à explorer les nombreuses galeries. Le Cerro Rico est sans doute plus percé qu’un bon gruyère suisse. Il y a des galeries qui partent dans tous les sens et s’y retrouver est quasiment impossible pour qui ne travaille pas dedans. Les mineurs travaillent dans ces galeries plus de 8h par jour. Quand on sait qu’en moyenne, une galerie avance de 50 cm par semaine, on a du mal à imaginer le travail qu’il a fallu pour creuser les km et km de tunnels dans lesquels nous avançons. Chaque cm est gagné à coup de dynamite puis doit ensuite être déblayé dans des petites carrioles que l’on pousse sur des pseudo chemins de fer avant d’être remontées avec un treuil manuel au dehors… Un vrai travail de titans. Et ils n’ont pas de lampe frontale depuis bien longtemps!

Cette visite aura été une expérience très marquante pour nous, petits européens qui voyageons pour ne pas passer 8h par jour à travailler confortablement assis derrière un ordinateur… La vie de mineur est extrêmement dure et beaucoup meurent avant 40 ans à force de respirer des poussières nocives.


Nous avons aussi eu le droit de jouer au mineur avec l’attirail complet: combinaison, casque + frontale, bottes, bâtons de dynamite, bille de kérosene, fiole d’alcool à 96°, cigarettes tabac+coca et paquet de feuilles de coca. Nous avons même pu tester la dynamite grandeur nature. Et ben ca fait sacrement du bruit. Pour tous les terroristes en herbe, sachez que c’est très facile de s’en servir et surtout qu’on peut en acheter au marché ici à Potosi.

Nous aurons donc passé à Potosi 5 jours très agréables. La Bolivie continue de tenir toutes ses promesses. C’est aussi à Potosi que nous avons appris, dans des circonstances peu avouables, l’existence de la conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la terre mère. Un sommet organisé par Evo Morales ou près de 150 pays se réuniront pour essayer de relancer la dynamique après l’échec de Copenhague.
Nous partons vers Cochabamba très heureux de pouvoir participer à cet événement d’envergure touchant à des sujets qui nous tiennent particulièrement à cœur.
Pilou


Aucun commentaire: