28 déc. 2010

Noël à Beyrouth


Comme prévu depuis bien longtemps, je passe noël à Beyrouth, sans ma famille, mais avec des amis. Comme je suis athée, Noël n'est pas une fête qui m’intéresse plus que ça... mais je reconnais que c'est bien la première fois que je serai loin de ma famille à ce moment de l'année.
Dans tout Beyrouth et plus particulièrement dans Ashrafiyeh, le quartier chrétien, l'esprit de Noël est partout, avec décorations, éclairages et tout le tintouin. Bien sûr, avec la touche libanaise, tout est surenchère de doré, de brillance, de grandeur et de luxe. Replonger dans ce décor me rappelle qu'il y a un an, j'avais déjà arrêté mon travail et voyageais en Jordanie afin de prendre des vacances avant de commencer mon aventure. Oui, le 7 janvier, je fêterai mon année sur la route et bizarrement, j'ai encore le sentiment d'être parti hier.


Avec Inès, Xavier et Céline, nous nous sommes préparés un splendide repas de réveillon et avons assisté à la messe de minuit de l'église Saint Joseph de Beyrouth. Cette dernière est vraiment belle et la messe fut célébrée dans un français impeccable. Je me suis retenu de tout commentaire historique sur le fait que le seul recensement dans la province romaine de Syrie à cette époque eut lieu en l'an 6 et qu'il parait étrange que Joseph eut à se rendre à Bethléem en raison de sa descendance avec David puisque mille ans les séparent... mais cela me brûlait les lèvres.
Évidemment, une grande partie du sermon fut dédiée à dire que la guerre, c'est mal... sans aucun détail sur où, pourquoi, comment, ce qui fait définitivement tendre l’intérêt des propos vers zéro. Enfin, il fallait prier pour les chrétiens qui souffrent dans le monde, sans savoir pourquoi et de quoi et surtout sans se demander ce qu'on fait des autres, non chrétiens.


L'église était bondée de libanais enguirlandés et étincelants, prêts à filer en discothèque dès que l’hostie atterrissait dans leurs gosiers. Je me suis vraiment étonné de la liberté vestimentaire qui régnait dans cette assemblé et la façon dont la moitié des "croyants" bidouillaient impatiemment leur téléphone en organisant le où et le quand des folies nocturnes imminentes. Assez étonnamment, Inès et moi furent parmi les derniers à quitter l'église pour profiter jusqu'à la fin de la chorale qui était vraiment excellente. Attention, chant final: "Petit Papa Noël" version groovy !! (true story)

1 commentaire:

Sourp Etchmiadzin a dit…

Mais les autres on s'en fiche, ils se convertissent ou alors ils se debrouillent tout seul. On a rien sans rien ma petite dame !