21 juil. 2010

Putain, 6 mois...

Il me reste plus que 4 T-shirt sur 7 au départ. Le temps est passé vite et ma vielle casserole attaché sur mon gros sac à dos et toute cabossée. Heureusement ma tête s'est plus chargé en incroyable souvenirs que mon bardas ne s'est vidé de vieux slip égarés. Pour la première fois depuis le début du voyage je renoue avec une étrange sensation: celle d'avoir une date et un lieu à ne pas louper: Mon avion de retour depuis Rio le 23 juillet. Mine de rien ça veut dire plein de contraintes. Il faut maintenant que je compte les jours qui me reste, que je prévois ce que je fais à l'avance et je n'ai plus le droit de me laisser entrainer par les opportunités hasardeuses comme j'aime tant le faire...D'ailleurs je n'irai pas me balader dans le Canyon de Colca près de Arequipa car il faut que je commence à m'acheminer vers Buenos Aires.

Néanmoins les 4 jours de bus qui me trimbale vers le début du "retour" me laisse le temps de regarder un peu en arrière. Mes 6 mois de bourlinguage sont passé à une vitesse incroyable, mais que de choses faites et que de changements dans ma tête. Repenser aux milles rencontres, sommet, et photos que j'ai accumulé me refile un petit coup de blues en même temps qu'un incroyable sentiment d'accompli. Je suis clairement heureux du chemin que j'ai parcourus et je signe sans hésiter pour les 8 mois à venir. D'ailleurs j'y pense de plus en plus constament à ces 8 mois à bicyclette autour de la méditerranée; J'anticipe déjà le fameux jour du départ, face à mon nouveau défi, avec mes nouveaux compagnons et surtout avec devant moi 8000 bornes de macadam à pédaler. Je vais retrouver ce savoureux sentiment d'incertitude et de crainte qui m'avait marqué déjà lors de mon arrivé à Rio...bon sang; mon arrivé à Rio c'était il y a 6 mois déjà et évidement j'ai l'impression que c'était hier.

Je pense donc avoir déjà beaucoup changé en 6 mois. Je suis tout les jours un peu plus capable de profiter de l'instant, je me projette de façon beaucoup plus réaliste et avec de plus en plus de sagesse vis à vis de la vie que je voudrais avoir à mon retour. Evidemment, mes engagements ont eux aussi été renforcés par les rencontres alter-mondialistes, les personnes originales et épatantes que j'ai croisé, les kilos de bouquins d'histoire et de politique que j'ai dévoré ou encore la découverte d'un autre continent où, définitivement, le mode de vie occidental n'a pas encore vaincu. Cela me permet aussi de réaliser que j'ai parcourus du chemin. Cependant, l'expérience du long voyage, le travail de la route sur ma personnalité et la métamorphose profonde que je recherche ne sont pas terminée. Je sens que je suis qu'au chapitre premier et que je suis prêt au me lancer à pleine vitesse dans la nouvelle aventure qui m'attend.
En fait, le temps passe moins vite dans le bus, et les 4 jours et 3 nuits que j'ai passé les fesses attachées au velours de mon siège inclinable font bien de s'achever. Les jambes toutes engourdies, je débarque à Buenos Aires et me retrouve dans un endroit que je connais déjà, étrange sensation à nouveau. Cette sensation est d'autant plus renforcée que je retrouve ici Marion, mon amie inséparable depuis 16 ans, une personne que je connais et qui me connais, ça aussi ça fait bizarre. Elle habite à Buenos Aires depuis 2 ans et va s'occuper de m'engraisser pour que les kilos perdus dans les montagnes andines ne fasse pas trop peur à ma maman à mon passage à Paris. Je passe 10 jours fantastique à découvrir un Buenos Aires que je ne connaissait pas et aussi à ré-apprendre ce que c'est de ne plus être "on the Road", d'être un peu à la maison. Ça fait du bien.

Heureusement, pour filer vers Rio, je suis rejoins par Aurélie, une autre amie française avec qui nous partirons dans les paradis de la Costa Verde au sud de Rio. Il me fallait bien des vacances méritées entre mes deux grandes épopées et me revoilà pour un cours instant "on the road again" et laissant mes état d'âmes de coté pour un moment.

2 commentaires:

Baz a dit…

Salut Hugo, super expérience que celle que tu as vécu et que tu t'apprête à poursuivre. Merci de nous faire partager tout ça, bonne continuation pour la suite !!
Basile

Unknown a dit…

Tu écris bien l'ami Cassat ;-) Reste ou tu es, faire le choix d'assumer de profiter de la vie n'est pas chose simple...il faut presque autant de couille que pour monter sa boite )))

Attention, il y a des envieux à Paris ;-).

Toujours bravo à ce voyage & à un de ces jours peut être !

Hilaire
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