14 oct. 2010

Thessaloniki - Turquie en solo


Au petit matin, après 3 jours chez Stelios, c'est mon nouveau départ tout seul. Mon but, rejoindre Istanbul en passant par la superbe péninsule thessalonique.
Dès le premier jour, je goûte au bonheur d'être tout seul sur la route. C'est un sentiment de liberté incroyable. Je peux m'arrêter quand je veux, prendre le temps ou avancer plus vite si cela me chante et trouver les spots de camping qui me plaisent.
Quand on pédale, le temps passe vite et je ne m'ennuie jamais, d'autant plus qu'en vélo les tâches logistiques sont nombreuses et régulières. J'ai d'ailleurs trouvé un super moyen de faire rentrer mon vélo sous le coté de la tente qui me laisse largement assez de place dans l'habitacle intérieur. Je cuisine bien et je lis beaucoup dès que je me fais des petites pauses. Ainsi les premiers jours passent très vite et je me régale avec de nouvelles nuits à la belle étoile sur le sable dans des petites criques désertes.


Cependant, contrairement à ce que je pensais, le chemin que j'emprunte est beaucoup plus montagneux que prévu et mon bardas pèse désormais vachement plus. Mais encore une fois, quelle sensation de faire face à ces difficultés en solo. C'est franchement gratifiant.
Malheureusement, très vite le temps s'est gâté, et la pluie persistera pendant 8 longs jours, durant lesquels mes humeurs et sentiments passeront par tous les stades. En fait, en étant tout seul et comme en vélo les rencontres sont plus rares, j'ai vraiment vu ma sensibilité exacerbée. Les larmes me venaient presque quand je ne voyais pas la fin de la montée et que la pluie continuait à me tremper jusqu'à la moelle mais en même temps, des cris de joies hystériques m’échappaient à chaque descente bien méritée ou en trouvant de bon spot de camping.


Ainsi, j'ai progressivement fait ma route jusqu'en Turquie, en prenant finalement une journée entière à attendre sous ma tente que la pluie et le vent se calme.nt Cependant, je suis toujours marqué par les supers rencontres que je fais, que ça soit des gens dans des petits marchés de campagne qui me donnent des sacs remplis de fruits, ou encore ce Grec qui m'a rejoint sur un banc où je bouquinais en m'apportant un petit-déjeuner.
Pour finir, la petite aventure pour la frontière: seule une autoroute va vers la Turquie, le passage avec une petite route est 200 bornes plus au nord. J'ai donc du faire 15 kilomètres le long d'une grosse 4 voies où les gens hallucinaient totalement de me voir tranquillement pédaler sur le coté. D'ailleurs, 5 jours plus tard à Istanbul, une nana dans mon Hostel me dira m'avoir vu à ce moment là...

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