7 nov. 2010

Dans les ruines...


Après deux semaines sur les petites routes turques, nous arrivons à nouveau dans un lieu où la densité touristique dépasse le taux de 3 par an aux 300 km2 à la ronde : les ruines de l’ancienne cité de Pergame. Le site est situé sur une petite montagne aux parois abruptes et domine toute la vallée où s’étend la nouvelle ville turque de Pergame.

Ça fait bizarre de se retrouver mêlé à des flots de touristes germanophones autocaro-portés mais cela n'enlève pas grand-chose à la splendeur de cette escapade archéologique. Pergame fut utilisée par trois civilisations ayant chacune apporté sa touche à l'acropole et comme dans toutes ruines, le plaisir vient lorsque l'on essaye d'imaginer l'endroit qui nous entoure à l'époque de sa grandeur. Le théâtre de 10 000 places est incroyable et surprend par la raideur des parois sur lesquelles les gradins s'échelonnent. Plusieurs agoras entourées de colonnes avec leur différents autels permettent de se rendre compte à quel point la ville devait être vivante et agréable à vivre. Je reste enfin tout ému lorsque j'arrive autour de l'autel de Zeus que je reconnais immédiatement. En effet, les deux fois où je me suis rendu à Berlin au cours de mes différents voyage, j'avais adoré visiter le Pergamon Muzeum, situé sur l'île des musées en plein cœur de la ville. Cela reste même un des musées préférés de ma carrière de voyageur. Justement dans ce musée à été reconstitué grandeur nature -à l'aide, il faut bien le dire, d'un pillage du site original par les Allemands- ce fameux temple de Zeus. Voir les fondations de celui-ci avait vraiment un côté émouvant.


Nous sommes donc maintenant tout à l'ouest de l'Anatolie (où, je sais, cela fait un petit détour de 1 500 km pour aller à Beyrouth, mais si on n'est plus libre de se faire plaisir...) et nous recommençons à descendre vers le sud pour longer la côte méditerranéenne jusqu'à la Syrie. Izmir est sur notre route et nous en profitons pour faire un stop dans un charmant hôtel durement négocié (6€ la nuit) pour prendre une douche, faire des courses, et surtout voir ce que ça fait de revenir dans une ville. Le monde partout, la circulation et le bruit sont effectivement assez épuisants, mais quel plaisir d'arpenter le quartier du Bazar et de se sentir plonger dans le Moyen-Orient. Contrairement au grand Bazar d’Istanbul, celui-ci n'est pas du tout destiné aux touristes et l’authenticité des boutiques et des gens n'en est qu'améliorée. Ça me donne le sentiment qu'effectivement la Syrie approche et je me réjouis vraiment d'arriver bientôt dans ce Moyen-Orient dont je suis tombé amoureux lors de mes précédentes escapades syriennes, libanaises et jordanienne.

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